Espace Maurice Blanchot

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Maurice Blanchot | Colloque de Genève

parution le 15 octobre 2017

Maurice Blanchot
Colloque de Genève

Le colloque Maurice Blanchot, « La littérature encore une fois », s’est tenu à la Comédie de Genève les 17, 18, 19 et 20 mai 2017. Il a été organisé par les Éditions Furor et par l’Association des amis de Maurice Blanchot. Aux textes des interventions réunis dans ce livre s’ajoutent, en aparté, un entretien avec Benoît Jacquot et des impromptus sur son film, réalisé en 1970, intitulé « Lecture du chapitre X de Thomas l’Obscur de Maurice Blanchot ».

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Colloque « La littérature encore une fois »

Maurice Blanchot

« La littérature encore une fois »

Colloque international

17-20 mai 2017
Éditions Furor & Association des amis de Maurice Blanchot

La Comédie de Genève6, boulevard des Philosophes, Genève

– Cette idée, tant de fois proposée et toujours déplacée, c’est que dans la littérature se jouerait quelque affirmation irréductible à tout processus unificateur, ne se laissant pas unifier et elle-même n’unifiant pas, ne provoquant pas à l’unité. C’est pourquoi nous ne pouvons la saisir que par le biais d’une suite de négations, car c’est toujours en termes d’unité que la pensée, à un certain niveau, compose ses références positives. C’est pourquoi aussi la littérature n’est pas vraiment identifiable, si elle est faite pour décevoir toute identité et pour tromper la compréhension comme pouvoir d’identifier. Qu’à côté de toutes les formes de langage où se construit et se parle le tout, parole d’univers, parole du savoir, du travail et du salut, il faille pressentir une tout autre parole libérant la pensée d’être toujours seulement pensée en vue de l’unité, voilà donc ce qui peut-être nous resterait encore au fond du creuset.
– Du moins momentanément.

Maurice Blanchot

Organisation
Christophe Bident, Jonathan Degenève, Leslie Hill, Sabine Kaufmann, Hervé Loichemol, Jérémie Majorel, Parham Shahrjerdi, Daniel Wilhem.

Plaquette de présentation
Présentation sur le site des Editions Furor

Cahiers Maurice Blanchot n° 04

Le quatrième Cahier Maurice Blanchot présente deux dossiers importants. Premièrement, renouvelant une collaboration qui remonte jusqu’aux années Gramma, Christian Limousin et Michael Holland ont réuni plusieurs études au sujet des relations d’amitié qui se sont tissées entre Maurice Blanchot et Georges Bataille à partir de leur rencontre en 1940. Cette amitié est devenue un poncif de l’histoire littéraire du xxe siècle en France, au mépris souvent des réalités qui en ont fait, contre toute épreuve, un des plus grands foyers d’activité intellectuelle que ce siècle aura connu. Interrogeant les divers aspects qui caractérisent les relations entre les deux écrivains (autorité, amitié, communauté, expérience), les abordant à la lumière des appartenances et des fidélités qui leur étaient communes, les auteurs du dossier offrent une perspective rigoureusement internationale sur un sujet qui en France tend depuis un certain temps à se figer en s’appauvrissant. Théorique, critique mais aussi littéraire, ce dossier pose les jalons d’une lecture digne des rapports entre deux grands écrivains qui, comme le montre notre second dossier, ne cessent d’interroger notre actualité. En conclusion de ce dossier nous proposons une deuxième livraison de notre rubrique « L’Archive introuvable », consacrée aux correspondances de Blanchot et de Bataille au sujet du deuxième numéro de la revue Actualité, qui finalement n’a pas paru.

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Les archives de Maurice Blanchot

L’intégralité des archives de Maurice Blanchot qui se trouvait dans sa maison du Mesnil Saint-Denis, où il résida durant les quarante dernières années de sa vie, est désormais déposée à la bibliothèque universitaire de Harvard. Intégralité : on y trouve aussi bien des manuscrits que des correspondances et des bulletins de santé. Si le cheminement de ces archives est encore flou, on doit à la persévérance et aux moyens de Harvard que ces archives n’aient pas été dispersées, perdues ou brûlées. On rappellera ici que Harvard avait déjà acheté il y a quelques années le tapuscrit intégral, corrigé de la main de Blanchot, de L’Entretien infini.
Mieux : ces archives sont librement accessibles à tout chercheur.
On peut s’interroger sur l’indécence de cette vente intégrale et de cette mise à disposition de documents à caractère privé, que certains auteurs n’auraient certainement pas souhaité voir ainsi communiqués. On peut aussi se demander ce qui va advenir de la collection ouverte aux éditions Kimé intitulées « Archives Maurice Blanchot ». On peut encore plaider pour la constitution d’un comité scientifique international qui pourrait organiser une publication cohérente et informée.
Mais il faut évidemment se réjouir que ces archives soient désormais accessibles aux chercheurs, aux curieux, aux passionnés de cette œuvre. Le partenaire y perdra quelques zones d’invisibilité… sans que l’œuvre cesse de ménager son secret.

N’en déplaise | Michael Holland | À propos de Lignes, n°43

« N’en déplaise. (Pour une pensée conséquente) »
Michael Holland
A propos de Lignes, n°43, mars 2014, « Les Politiques de Maurice Blanchot 1930-1993 », 240 pages :

[…] Quand on se retourne vers l’utilisation qui est faite du terme fascisme dans ces analyses, le basculement dans la morale est encore plus abrupt. M. Surya ne s’y attarde pas longtemps, étant plus intéressé, on l’a vu, par l’équivalence qu’il perçoit entre l’adhésion de Heidegger au national-socialisme et celle de Blanchot à ce qu’il dénomme « le nationalisme fascisant français » (p. 21). Et en conclusion de son étude il se sert d’une autre équivalence pour reléguer la question du fascisme au second plan : « Si on se demande en effet en quel sens et combien Blanchot fut ou ne fut pas fasciste, ce qu’il ne prétendit d’ailleurs pas, dans les années 1930, on ne se demande pas encore assez en quel sens et combien il fut ou ne fut pas communiste » (p. 60). Ainsi, s’il peut dénicher « une phrase […] incontestablement fasciste » (p. 38) dans un des textes de L’Insurgé, il affirme que « la question de savoir si Blanchot fut ou non “fasciste”, ou s’il fut  “seulement” d’extrême-droite semble du coup superflue » (p. 38).

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Cahiers Maurice Blanchot n° 03

Le présent Cahier vise à accompagner la Journée d’études consacrée à deux grands lecteurs de Maurice Blanchot : Philippe Lacoue-Labarthe et Jean-Luc Nancy. En publiant ici même les textes de cette journée, nous souhaitons poursuivre la réflexion et faire se dialoguer ensemble des auteurs, spécialistes ou non de Blanchot, pour qui cette œuvre ne cesse de tracer un chemin infatigable au travers une multitudes d’expérience de pensée. Selon l’impact que nous lui connaissons, l’œuvre de Maurice Blanchot suscite aujourd’hui un indéniable intérêt qui n’est pas sans soulever quelques polémiques dominées par ce qu’il est convenu d’appeler le passé politique de Blanchot. Nouvelle donne, nouveaux soubresauts. Le passé politique de Blanchot n’en finit pas de revenir sur le tapis. Réponse, questionnement ou sollicitation ? La réflexion ne saurait certes se poser dans les termes qui sont ceux d’une soi-disant œuvre de vérité historique. Non que les arguments déployés ici et là ne puissent s’ordonner en une indéniable logique historique, mais cette logique ne peut prétendre détenir les clés d’un supposé verdict, à la fois juste et définitif.

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Cahiers Maurice Blanchot n° 02

Le second numéro des Cahiers Maurice Blanchot s’ouvre sur un long hommage à Monique Antelme, rendu par ses amis. Celle qui fut la présidente de l’association qui créa ces Cahiers fut surtout la seule amie intellectuelle qui côtoya Maurice Blanchot jusqu’à sa mort, la seule à assurer le lien depuis que Blanchot s’était retiré en banlieue parisienne dans les années 1970. Sont rassemblés dans ces Cahiers des témoignages de Danielle Cohen-Levinas, Jean-Luc Nancy, Maurice Nadeau, ou encore de Michel Deguy et de Daniel Dobbels, dix-huit au total. On trouve aussi dans ce numéro un dossier sur « Blanchot et les questions juives », des études et des notes de lecture.

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Giuseppe Zuccarino, Il farsi della scrittura

Giuseppe Zuccarino, Il farsi della scrittura, Milano, Mimesis, 2012 (147 pp.)

Le dernier livre de Giuseppe Zuccarino – critique et traducteur italien de Mallarmé, Bataille, Klossowski, Blanchot, Caillois et Barthes – réunit une série d’études sur différents auteurs qui, d’une manière ou d’une autre, ont questionné le travail de l’écriture, en cherchant dans leur œuvre le parcours vers l’œuvre, mouvement qui en elle tend à l’accomplissement – ou qui la voue à l’inaccomplissement. Au-delà de la précision et la profondeur de ses analyses, il y a dans le chemin proposé par Zuccarino le charme d’un questionnement implicite que la juxtaposition des textes proposés est capable de révéler. Toutes ces études (déjà parues ailleurs) dessinent un parcours fascinant à travers la deuxième moitié du siècle passé ; elles sont recueillies avec l’intention – comme en témoigne le titre même du livre – de s’interroger sur le « se faire de l’écriture », il farsi della scrittura. C’est l’excellence même de l’écriture française du XXe siècle – Maurice Blanchot, Roland Barthes, Claude Simon, Pascal Quignard, Jacques Derrida – qui est appelée à témoigner de cette dimension matérielle, concrète – physique, physiologique, parfois physiopathologique – de l’écriture en œuvre, de l’œuvre se faisant et interrogeant son faire.

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Pour Monique | Danielle Cohen-Levinas

Comment ne pas trembler aujourd’hui devant toi ? Blanchot disait que ce qui surgit de la mort n’est pas le silence, mais « un murmure incessant », une « parole errante » à laquelle l’amitié donne une voix singulière, par-delà ce qui s’en va, par-delà ce qui nous reste…

Pour Monique
Danielle Cohen-Levinas
Texte prononcé à l’enterrement de Monique Antelme, au cimetière du Montparnasse, mercredi 3 octobre 2012

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Vous, Monique | Christophe Bident

Vous m’avez accueilli avec méfiance, pensant que je venais enquêter brutalement sur Maurice Blanchot. Vous m’avez permis de rester près de deux heures dans votre salon, assis à la place qui resterait la même pendant presque quinze ans. Au moment de partir, vous vous êtes étonnée que je ne vous aie posé une seule question sur Blanchot. Sur le seuil de la porte, vous m’avez demandé : vous faites une biographie, ou vous n’en faites pas ?

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