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novembre

De Zarader à Blanchot | Thomas Regnier

Deux ans à peine séparent le moment présent du temps où, dans la foulée de l’écriture et de la soutenance de mon DEA, je lisais les pages denses, et cependant décevantes, de l’essai de Marlène Zarader consacré à Blanchot : L’Être et le neutre. À partir de Maurice Blanchot (Verdier, 2000). Quelques remarques préliminaires sur le titre de l’ouvrage, plus précisément sur son sous-titre. Il est bien écrit : « à partir » de Maurice Blanchot. Il s’agirait, par conséquent, dans le corps de l’essai, de réfléchir sur tout ce que l’œuvre de Blanchot donnerait à penser sur ces deux termes – l’être, le neutre – et sur leur éventuel antagonisme. L’être : l’objet de prédilection de la philosophie (à quoi la philosophie réfléchit-elle sinon à l’être ?) ; le neutre : ce qui, appelé aussi principe de contradiction, inquiète, remet en question la fameuse tautologie (l’être est, le non-être n’est pas). D’un côté la philosophie, le logos, le clarté du concept ; de l’autre la littérature, le hors-concept, l’« obscurité » de ce que Blanchot appelle « la parole d’écriture ».

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