Espace Maurice Blanchot

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février

In Memoriam Maurice Blanchot

Louise Labé fut oubliée pendant des siècles. Certains gouvernements interdisent la lecture de Salman Rushdie. Le Prix Nobel a récompensé Annie Ernaux mais oublié Virginia Woolf ou René Char. À quoi tient la notoriété des œuvres ? À leurs qualités intrinsèques, à leur impact réel, potentiel ou secret, mais pas seulement. Les circonstances qui en encadrent l’accès sont nombreuses.

Le 20 février 2003, il y a 20 ans jour pour jour, disparaissait Maurice Blanchot. Cette mort survenait quelques jours avant l’ouverture du premier colloque qui lui fut consacré en France. L’œuvre de Blanchot était alors, depuis une trentaine d’années, largement commentée. Peut-être, ces derniers temps, l’intensité critique est-elle un peu retombée. Il ne faut pas s’en inquiéter. L’œuvre demeure. Elle appelle et appellera encore de nouveaux lecteurs. Avec Thomas le solitaire, Leslie Hill et Philippe Lynes nous ont récemment offert une version initiale intégrale de Thomas l’obscur. Les traductions se multiplient. Un colloque aura bientôt lieu au Japon. In memoriam Maurice Blanchot.