Espace Maurice Blanchot

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Hugo Santiago

Rétrospective Hugo Santiago à la Cinémathèque française

Hugo Santiago
Du 9 au 19 décembre 2021La Cinémathèque française

Maurice Blanchot  (Hugo Santiago / France / 1998 / 57 min / Numérique)

Mercredi 15 décembre 2021, 21h00 – Salle Jean Epstein → 22h00 (57 min), Séance présentée par Christophe Bident

Argentin de Paris, c’est pourtant à Buenos Aires qu’Hugo Santiago (1939-2018) réalise son premier film, Invasión, scénarisé avec un tandem de grands écrivains, Jorge Luis Borges et Adolfo Bioy Casares. Il y invente une forme de fantastique urbain un peu lancinant, une esthétique du secret et de la conspiration qui imprègne toute son œuvre de fiction principalement tournée en France, à côté de documentaires pour la télévision. Cinéaste désormais culte, Hugo Santiago marie, dans ses films, rigueur de la mise en scène et imaginaire littéraire de l’Amérique du Sud.

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Disparition de Hugo Santiago

Hugo Santiago est mort, mardi 27 février.
Après avoir écrit il y a quinze ans : « Maurice Blanchot est mort », me voici contraint d’écrire : « Hugo Santiago est mort ». Et cela, paradoxalement, au moins immédiatement, a une résonance encore plus forte en moi. Hugo m’a appris à faire un film. Nous avons fait ce film sur Blanchot ensemble. Il m’a associé du début à la fin. Ce processus de création a accompagné celui de mon Partenaire invisible. Le film, le livre sont sortis la même année, il y a juste vingt ans, en 1998. Et tant d’amis, à l’un comme à l’autre, ont été associés. Il reste le magnifique auteur de Invasion. Il reste pour moi un des rares et des plus incroyables lecteurs de Blanchot. Il voyait dans les livres ce que nous ne voyons pas. Il voyait dans Le Très-Haut un roman sud-américain. Il est resté jusqu’au bout un lecteur incroyable, suivant toutes les « affaires », ayant les jugements les plus justes et les plus tranchants. Il était capable, après avoir parlé beaucoup, d’énoncer quelques mots retentissants. J’en entends beaucoup, encore. J’écrirai pour toi, viejo lobo.

Christophe Bident

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