Espace Maurice Blanchot

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Actualité

Blanchot-Studien

« Blanchot-Studien » – collection dirigée par Marco Gutjahr et Jonas Hock aux éditions Königshausen & Neumann

Depuis novembre 2023 paraît aux éditions Königshausen & Neumann (Würzburg) la première collection germanophone dédiée à Maurice Blanchot et aux études blanchotiennes.

En France, les Cahiers Maurice Blanchot ont publié des travaux sur l’œuvre blanchotienne, aux éditions Kimé les collections « Archives Maurice Blanchot » et « Corpus Blanchot » font paraître des inédits et un important Dictionnaire Maurice Blanchot est à paraître chez Classiques Garnier. En Allemagne, une grande partie de l’œuvre de Blanchot est désormais traduite, mais dans l’espace germanophone – l’un des plus importants pour Blanchot qui a, plus tôt et plus intensément que d’autres, lu Kafka et Heidegger, qui a écrit sur Hölderlin, Rilke, Broch et Thomas Mann, qui s’est imprégné des premiers romantiques allemands et s’est disputé avec Bachmann, Enzensberger, Johnson et Grass à propos de la conception d’une Revue internationale –, on manquait jusqu’à présent d’un espace d’échanges au-delà des études monographiques et des traductions d’écrits de Blanchot.

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Maurice Blanchot | La parole analytique | Samedi 10 février 2024 | Rennes

Maurice Blanchot | La parole analytique | Samedi 10 février 2024 | Rennes | 9h – 18h

Argument

« Quelle vertu accordée à la relation la plus simple : un homme qui parle et un homme qui écoute[1]. »

Maurice Blanchot fait partie des (ré)ouvreurs de langue, de ceux dont la lecture creuse continuellement l’écart avec l’usage quotidien des mots.

Cette journée, consacrée à Maurice Blanchot, tient son titre d’un chapitre de L’entretien infini, intitulé La parole analytique[2]. Elle s’inscrit dans son siècle, teinté par l’incitation systématique à parler, héritier d’une croyance dans les bienfaits de la parole ; époque dans laquelle les dispositifs de parole se multiplient sans considérer cette question : qu’est-ce que la parole[3] ? Époque bavarde, « cela veut dire : nous vivons dans un monde où il y a de la parole sans un sujet qui la parle[4] ». 

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À plusieurs titres | Christophe Bident

Mort en 2003, Maurice Blanchot a laissé une œuvre composée de treize romans et récits, vingt essais critiques et philosophiques, plusieurs opuscules à résonance autobiographique et politique. Il avait également publié des centaines d’articles littéraires et politiques qu’il n’avait pas rassemblés de son vivant dans des recueils ; plusieurs volumes ont paru ces vingt dernières années. Reste la question des archives. Si quelques échanges épistolaires ont été rendus publics, l’ensemble de la correspondance reste aujourd’hui secret. Il ne semble pas y avoir à proprement parler d’inédits, même si l’écrivain avait élaboré des travaux dont on ne sait quelle était la destination ; c’est ainsi qu’a pu paraître, en 2019, Traduire Kafka, un ensemble de traductions du Journal et de la correspondance de Kafka. Enfin, il y a les manuscrits et tapuscrits, dont la plupart permettent de mesurer l’évolution d’un texte et d’en analyser, à deux ou plusieurs stades, les variations. Enfin ? Non, car il est encore un cas très spécial, celui du premier roman et de ses versions successives.

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Colloque | Terreur et rhétorique : Giraudoux, Sartre, Blanchot

Il y a presque 80 ans, disparaissait brutalement Jean Giraudoux, dramaturge et romancier alors au faîte de sa gloire. Dans les années qui précédèrent sa mort, Sartre et Blanchot, encore jeunes auteurs, consacraient à son œuvre dans Situation I et dans Faux Pas des articles marquants où était posée la question du langage et de la confiance à lui accorder. En arrière-plan se laissaient deviner les interrogations de Paulhan exprimées à la même époque dans les Fleurs de Tarbes.
Ce colloque sera l’occasion de se demander quelle place occupe l’œuvre de Giraudoux dans ces réflexions, d’explorer ces questionnements qui conduisent Sartre et Blanchot, dialoguant avec elle mais aussi avec celle de Paulhan, à définir leur propre position face au langage.

Date :         samedi 14 octobre 2023 / 14 h – 17 h 40
                  dimanche 15 octobre 2023 / 10 h – 18 h 30

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In Memoriam Maurice Blanchot

Louise Labé fut oubliée pendant des siècles. Certains gouvernements interdisent la lecture de Salman Rushdie. Le Prix Nobel a récompensé Annie Ernaux mais oublié Virginia Woolf ou René Char. À quoi tient la notoriété des œuvres ? À leurs qualités intrinsèques, à leur impact réel, potentiel ou secret, mais pas seulement. Les circonstances qui en encadrent l’accès sont nombreuses.

Le 20 février 2003, il y a 20 ans jour pour jour, disparaissait Maurice Blanchot. Cette mort survenait quelques jours avant l’ouverture du premier colloque qui lui fut consacré en France. L’œuvre de Blanchot était alors, depuis une trentaine d’années, largement commentée. Peut-être, ces derniers temps, l’intensité critique est-elle un peu retombée. Il ne faut pas s’en inquiéter. L’œuvre demeure. Elle appelle et appellera encore de nouveaux lecteurs. Avec Thomas le solitaire, Leslie Hill et Philippe Lynes nous ont récemment offert une version initiale intégrale de Thomas l’obscur. Les traductions se multiplient. Un colloque aura bientôt lieu au Japon. In memoriam Maurice Blanchot.

Soutenance d’HDR de Jérémie Majorel

La soutenance d’Habilitation à Diriger des Recherches de Jérémie Majorel aura lieu le mardi 15 novembre à 9h, à l’Université de Picardie Jules Verne (salle D101, Tour Signal, Citadelle, 10 rue des Français Libres, 80080 Amiens).

La synthèse intitulée désir d’interprétation / interprétation du désir est accompagnée d’un inédit portant sur L’Intime et le Politique : le XXIe siècle à l’épreuve de dramaturges vivants.

Le jury est composé de :

– Christophe Bident, PR en Arts du spectacle à l’Université de Picardie Jules Verne (garant)
– Danielle Chaperon, PR de Littérature à l’Université de Lausanne (pré-rapporteuse)
– Dominique Carlat, PR de Littérature à l’Université Lumière Lyon 2
– Maxime Decout, PR de Littérature à l’Université Paris Sorbonne (pré-rapporteur)
– Julie Sermon, PR en Arts du spectacle à l’Université Lumière Lyon 2
– Christophe Triau, PR en Arts du spectacle à l’Université Paris Nanterre.

La soutenance sera suivie d’un pot, qui se tiendra dans la salle.

In memoriam Patrick Kéchichian

Patrick Kéchichian est mort le 18 octobre. Il était l’un des rares vrais journalistes littéraires encore vivants. Il est resté fidèle à l’œuvre de Blanchot, qu’il n’a jamais cessé de commenter. Membre de l’association des amis de Maurice Blanchot, il a été l’un des premiers à suggérer la possibilité d’organiser un colloque Blanchot à Cerisy. À l’occasion de la publication du  livre Reconnaissances – Antelme, Blanchot, Deleuze (Calmann-Lévy, 2003) de Christophe Bident, il l’avait sollicité pour un entretien, paru dans Le Monde des livres le 16 janvier 2004. Nous en donnons ici la version intégrale. 

Ceux qui accusent Maurice Blanchot de nihilisme témoignent surtout du leur

Soutenance de thèse

Le 21 octobre 2022 à 14h00, à Amiens, Mayara DIONIZIO soutiendra une thèse de doctorat réalisée en co-tutelle, sous la double direction de Christophe BIDENT (Professeur à l’Université de Picardie Jules Verne) et de André de Macedo DUARTE (Professeur à l’Université de Parana, Brésil).

La thèse est intitulée Les Préfigurations de la mort comme sujet : le Lazare de Blanchot.

La soutenance se déroulera pour partie en français et pour partie en portugais. Elle est publique et aura lieu en salle D101, dans la Tour Signal du site de la Citadelle, réhabilité en 2018 par Renzo Piano. 

Les autres membres de jury sont Maxime DECOUT (Professeur, Sorbonne Université), Leslie HILL (Professeur émérite, Université de Warwick, Angleterre), Jérémie MAJOREL (Maître de conférences, Université de Lyon 2), Rafael HADDOCK-LOBO (Professeur, Université Fédérale de RIo de Janeiro, Brésil), Ana KIFFER (Professeure, PUC Rio de Janeiro) et José Fernandes WEBER (Professeur, Université d’État de Londrina, Brésil).

Thomas le Solitaire

Maurice Blanchot, Thomas le Solitaire, éditions Kimé, mai 2022

À sa mort survenue le 20 février 2003, Maurice Blanchot, on le sait, a laissé derrière lui dans divers endroits un ensemble important d’objets, dont livres et photos, et de documents personnels, parmi lesquels des manuscrits, des épreuves, des notes de lecture, des traductions partielles, et des correspondances. Ceux-ci ont été largement dispersés par la suite, on le sait aussi, selon des voies hasardeuses et aléatoires. N’auraient échappé à ce sort que les papiers personnels de l’écrivain entreposés dans le pavillon de banlieue au Mesnil-Saint-Denis dans les Yvelines où il a passé les dernières années de sa vie. Après bien des détours, ces archives ont été acquises en 2015 par la Houghton Library de l’Université de Harvard qui les a mises à la disposition des chercheurs et lancé un important programme de numérisation.

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Missive Comète au Japon

En octobre 2021, le numéro 15 du bulletin des éditions Suiseisha, Missive Comète, a édité un dossier spécial sur « Blanchot pendant la deuxième guerre mondiale », avec la contribution de Shinichiro Yasuhara et cinq traducteurs, à la suite de la parution de la traduction des Chroniques littéraires du Journal des débats.

Pour Shinichiro Yasuhara, Blanchot a peut-être essayé d’accomplir la tentative de « servir de Vichy contre Vichy » en écrivant sur la littérature dans Les Journal des débats, journal aidé financièrement par le gouvernement Vichy (« Écrire en France pendant la deuxième guerre mondiale »). 

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