Espace Maurice Blanchot

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Actualité

Cahiers Maurice Blanchot n° 03

Le présent Cahier vise à accompagner la Journée d’études consacrée à deux grands lecteurs de Maurice Blanchot : Philippe Lacoue-Labarthe et Jean-Luc Nancy. En publiant ici même les textes de cette journée, nous souhaitons poursuivre la réflexion et faire se dialoguer ensemble des auteurs, spécialistes ou non de Blanchot, pour qui cette œuvre ne cesse de tracer un chemin infatigable au travers une multitudes d’expérience de pensée. Selon l’impact que nous lui connaissons, l’œuvre de Maurice Blanchot suscite aujourd’hui un indéniable intérêt qui n’est pas sans soulever quelques polémiques dominées par ce qu’il est convenu d’appeler le passé politique de Blanchot. Nouvelle donne, nouveaux soubresauts. Le passé politique de Blanchot n’en finit pas de revenir sur le tapis. Réponse, questionnement ou sollicitation ? La réflexion ne saurait certes se poser dans les termes qui sont ceux d’une soi-disant œuvre de vérité historique. Non que les arguments déployés ici et là ne puissent s’ordonner en une indéniable logique historique, mais cette logique ne peut prétendre détenir les clés d’un supposé verdict, à la fois juste et définitif.

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Cahiers Maurice Blanchot n° 02

Le second numéro des Cahiers Maurice Blanchot s’ouvre sur un long hommage à Monique Antelme, rendu par ses amis. Celle qui fut la présidente de l’association qui créa ces Cahiers fut surtout la seule amie intellectuelle qui côtoya Maurice Blanchot jusqu’à sa mort, la seule à assurer le lien depuis que Blanchot s’était retiré en banlieue parisienne dans les années 1970. Sont rassemblés dans ces Cahiers des témoignages de Danielle Cohen-Levinas, Jean-Luc Nancy, Maurice Nadeau, ou encore de Michel Deguy et de Daniel Dobbels, dix-huit au total. On trouve aussi dans ce numéro un dossier sur « Blanchot et les questions juives », des études et des notes de lecture.

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Giuseppe Zuccarino, Il farsi della scrittura

Giuseppe Zuccarino, Il farsi della scrittura, Milano, Mimesis, 2012 (147 pp.)

Le dernier livre de Giuseppe Zuccarino – critique et traducteur italien de Mallarmé, Bataille, Klossowski, Blanchot, Caillois et Barthes – réunit une série d’études sur différents auteurs qui, d’une manière ou d’une autre, ont questionné le travail de l’écriture, en cherchant dans leur œuvre le parcours vers l’œuvre, mouvement qui en elle tend à l’accomplissement – ou qui la voue à l’inaccomplissement. Au-delà de la précision et la profondeur de ses analyses, il y a dans le chemin proposé par Zuccarino le charme d’un questionnement implicite que la juxtaposition des textes proposés est capable de révéler. Toutes ces études (déjà parues ailleurs) dessinent un parcours fascinant à travers la deuxième moitié du siècle passé ; elles sont recueillies avec l’intention – comme en témoigne le titre même du livre – de s’interroger sur le « se faire de l’écriture », il farsi della scrittura. C’est l’excellence même de l’écriture française du XXe siècle – Maurice Blanchot, Roland Barthes, Claude Simon, Pascal Quignard, Jacques Derrida – qui est appelée à témoigner de cette dimension matérielle, concrète – physique, physiologique, parfois physiopathologique – de l’écriture en œuvre, de l’œuvre se faisant et interrogeant son faire.

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Cahiers Maurice Blanchot n° 01

Au sommaire : les cartes postales de Derrida à Blanchot, essais de Jean-Luc Nancy, Didier Cahen, Kevin Hart, textes prononcés lors d’un « Samedi du livre » au Collège International de Philosophie (Gisèle Berkman, Danielle Cohen-Levinas, Leslie Hill, Michael Holland), études (L’Arrêt de mort par Jérémie Majorel, la figure de l’enfant chez Blanchot par Daniel Dobbels, Blanchot contre de Gaulle par Yuji Nishiyama), tribune libre (pensée et écriture par Michel Deguy), note de lecture (les Lettres à Vadim Kozovoi par Serge Zenkine).

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Actes du colloque « Blanchot Romantique »

John McKeane and Hannes Opelz (eds)
A collection of Essays

Peter Lang

ISBN: 978-3-03911-973-8

317 pages
November 2010
 

The work of French writer and essayist Maurice Blanchot (1907–2003) is without doubt among the most challenging the twentieth century has to offer. Contemporary debate in literature, philosophy, and politics has yet to fully acknowledge its discreet but enduring impact. Arising from a conference that took place in Oxford in 2009, this book sets itself a simple, if daunting, task: that of measuring the impact and responding to the challenge of Blanchot’s work by addressing its engagement with the Romantic legacy, in particular (but not  only) that of the Jena Romantics. Drawing upon a wide range of philosophers and poets associated directly or indirectly with German Romanticism (Kant, Fichte, Goethe, Jean Paul, Novalis, the Schlegels, Hölderlin), the authors of this volume explore how Blanchot’s fictional, critical, and fragmentary texts rewrite and rethink the Romantic demand in relation to questions of criticism and reflexivity, irony and subjectivity, narrative and genre, the sublime and the neutre, the Work and the fragment, quotation and translation. Reading Blanchot with or against key twentieth-century thinkers (Benjamin, Foucault, de Man), they also examine Romantic and post-Romantic notions of history, imagination, literary theory, melancholy, affect, love, revolution, community, and other central themes that Blanchot’s writings deploy across the century from Jean-Paul Sartre to Jean-Luc Nancy. This book contains contributions in both English and French.

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Colloque « Blanchot Romantique »

BLANCHOT ROMANTIQUE

Maison française, 2-10 Norham Road, Oxford, 20-21 April 2009

PROGRAMME

With the participation of Monique Antelme, President of the Association des Amis de Maurice Blanchot

DAY ONE

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A l’attention des lecteurs des Écrits politiques


Suite à la réédition chez Gallimard au printemps 2008 des Écrits politiques de Blanchot sous la responsabilité d’Éric Hoppenot, un certain nombre d’écrivains et d’intellectuels ont alerté l’éditeur sur les nombreuses erreurs que comporte cette édition. Et ce, à plusieurs reprises : lors de deux rencontres rue Sébastien-Bottin en juin et en septembre, et par une lettre adressée à Antoine Gallimard fin octobre, signée des personnes suivantes : Monique Antelme, Andrew Benjamin, Gisèle Berkman, Christophe Bident, Danielle Cohen-Levinas, Marguerite Derrida, Michel Deguy, Kevin Hart, Leslie Hill, Mike Holland, Jean-Luc Nancy et Parham Shahrjerdi.

Nous avions indiqué sur le site dès le mois de juin quelques-unes des erreurs que comporte cette réédition. Dans l’attente d’une réédition de la réédition… nous jugeons nécessaire de faire part sans tarder aux lecteurs de l’ensemble des erreurs que plusieurs membres de notre comité de rédaction ont pu relever.

Principales erreurs relevées dans l’édition des Écrits politiques de Blanchot,

Gallimard, 2008,

sous la responsabilité d’Éric Hoppenot

Mélange constant de la parole de l’éditeur (EH) à l’écriture de l’auteur (MB), que la typographie parfois ne distingue pas.

Manque de précisions concernant les diverses versions du texte « Berlin » : ce texte avait d’abord été publié en italien ; comme la version française avait été perdue, Hélène et Jean-Luc Nancy l’avaient “restituée” depuis la version italienne, avec l’autorisation de Blanchot. Cette contribution rare et les noms des deux “traducteurs” se trouvent totalement effacés, pas même mentionnés, dans l’édition présente.

Effacement du rôle actif que prirent, avec Blanchot, Dionys Mascolo et Jean Schuster dans l’élaboration collective du Manifeste des 121 : le nom de Mascolo est à peine mentionné et celui de Schuster est effacé. Le fonds Mascolo déposé à l’IMEC, qui contient des éléments précieux, n’a pas été consulté.

Autres erreurs concernant l’histoire de la publication des textes.

Le texte « La Déclaration… n’est pas un manifeste de protestation » est présenté comme inédit. Il est dit en note qu’« il n’est pas possible de savoir à qui ou à quoi il est destiné ». Or il a paru dans la revue italienne Tempo Presente, comme l’indique François Maspero en le publiant dans Le Droit à l’insoumission en 1961.

Il n’y a jamais eu de « premier numéro » de la Revue internationale, mais un numéro zéro publié par la revue italienne Il Menabo.

La lettre à Ilija Bojovic avait déjà publiée par la revue Europe en août-septembre 2007 : cette référence n’est pas mentionnée.

Confusion entretenue dans l’édition du « Refus » : difficile de savoir, d’après la présentation, si on lit la version de 1958 ou celle de 1971. Même chose pour le texte princeps, « Sur une approche du communisme », dont la présentation évoque à la fois la publication de 1953 et celle de 1971. Or chaque fois c’est la seconde version qui est choisie, soit celle déjà publiée dans L’Amitié. Est-ce bien le choix éditorial le plus convaincant, et le plus cohérent, pour une édition qui se veut chronologique et qui dit emprunter aux « originaux conservés dans les archives de l’auteur » ?

Référence inélégante au second livre de Robert Antelme publié chez Gallimard : Robert Antelme, Inédits, etc. [sic].

Manque de précision dans certaines lectures de textes conservés dans les archives. Un texte de la revue Comité serait rédigé « par un certain Jacques » : pourquoi ne pas mentionner qu’il s’agit probablement de Jacques Bellefroid, directeur de publication de la revue ?

Rapidité de certaines formules qui peuvent donner lieu à des interprétations tout à fait inexactes. Notamment : « il se sépare des intellectuels d’extrême-gauche, souvent pro-palestiniens » : mais de quels intellectuels d’extrême-gauche ? de tous les intellectuels d’extrême-gauche ? étaient-ils donc tous pro-palestiniens ? que signifierait une telle « séparation » ? Ou encore : l’écriture politique de Blanchot est présentée en quatrième de couverture comme « une écriture de la réaction », sans autre précision – que signifie ici ou que laisse à signifier ce mot, « réaction », qui peut prendre bien des significations et bien des orientations ?

Fautes d’orthographe sur des noms propres ou communs importants : iman au lieu d’imam, Eyze au lieu de Èze, Enzberger au lieu de Enzensberger. L’imam en question est l’ayatollah Khomeiny : cela aurait pu être précisé.

L’article « La perversion essentielle » ne s’étalait pas sur huit pages de la revue Le 14-Juillet, mais simplement sur deux : p.19-20, et non 19-27.

Erreurs élémentaires d’histoire littéraire :

            1. sur l’année de parution du Manifeste des 121 : le manifeste date de 1960. Le dater de 1961, comme cela est fait ici, en change le contexte et lui ôte beaucoup de son poids.

            2. sur la période de collaboration de Blanchot à la NRF : aucun article n’y a paru entre 1938 et 1953, contrairement à ce qu’affirme la première page de l’ « avertissement » ; comment Blanchot pourrait-il publier, notamment entre la fin de la guerre et 1953, dans une revue qui n’existe pas ?

            3. enfin et surtout, sur la date de rédaction d’Après Coup. Ce livre paraît aux éditions de Minuit en 1983, et non en… 1947. Le dater de 1947 laisse ainsi entendre que Blanchot a mentionné Auschwitz très tôt, deux ans après la « révélation » des camps. Après coup est une postface aux deux récits qui composent Le Ressassement éternel. Ces deux récits ont bien paru, eux, une première fois, en revue, juste après la guerre ; mais la postface date seulement de 1983. L’erreur n’est donc pas seulement chronologique. Elle est historique et elle engage la lecture de l’œuvre de Blanchot : Blanchot n’a pas (malheureusement ?) parlé d’Auschwitz en 1947, comme cette erreur de date le donne à croire. (À notre connaissance, la première mention des camps, rapide, date de 1950, à l’occasion d’un texte sur Cayrol, et la seconde, décisive, date de 1962, avec l’article sur le livre d’Antelme.)