Espace Maurice Blanchot

www.blanchot.fr

webinaire

Webinaire international : Traduire Maurice Blanchot

Le webinaire international organisé par Christophe Bident et Jérémie Majorel reprend avec deux séances organisées le lundi 18 novembre et le vendredi 22 novembre 2024, chaque fois de 13 heures à 15 heures, heure française.

La séance du 22 novembre est consacrée à Traduire Maurice Blanchot. « Savons-nous tout ce que nous devons aux traducteurs et, plus encore, à la traduction ? » (Blanchot, L’Amitié). Il s’agira ici de revenir sur la propre poétique et politique des traducteurs de l’écrivain, en lien ou non avec ce qu’il a pu lui-même théoriser à ce propos ici ou là (dans « Traduire » par exemple). Nous déplacerons ainsi la focale : non plus sur Blanchot penseur de la traduction, voire traducteur amateur (de Hölderlin par exemple), mais sur Blanchot traduit en diverses langues (anglais américain, japonais, persan, portugais du Brésil…), et dans cette perspective prendre un cas, une seule phrase tirée d’une de ses œuvres qui ont pu faire l’objet d’une traduction, montrer les difficultés qu’elle pose en termes de réception, d’interprétation, mais aussi de création, d’invention d’une langue qui n’est plus celle de départ, mais pas non plus tout à fait celle d’arrivée… 

Nous pourrons écouter et discuter les quatre interventions suivantes :

« ‟Il” pour la singularité impersonnelle », par Kai Gohara ;

« Traduction terminée, traduction interminable », par Zakir Paul ;

Titre à préciser, par Victória Monteiro ;

« Traduire l’impossible », par Parham Shahrjerdi.

Lien Zoom :

https://u-picardie-fr.zoom.us/j/97155740198?pwd=RqDatTj6eWjeBcIVwRbo4fF8lTkrqE.1

Webinaire international : la valeur d’usage de Maurice Blanchot

Le webinaire international organisé par Christophe Bident et Jérémie Majorel reprend avec deux séances organisées le lundi 18 novembre et le vendredi 22 novembre, chaque fois de 13 à 15 heures, heure française.

La séance du 18 novembre est consacrée à la valeur d’usage de Maurice Blanchot. Il sera question de dire comment les textes de Blanchot peuvent être lus, relus, repris, utilisés, quitte à être mal compris, transformés, déplacés, dans d’importantes interrogations intellectuelles contemporaines. L’intitulé est doublement emprunté à Marx et à Bataille. Dans une suite de textes des années 1930, qui n’ont été publiés que de façon posthume, Bataille éclairait ce qu’il nommait « la valeur d’usage de Sade » et en quoi elle dispose à une « hétérologie ». Quelle est donc, aujourd’hui, la valeur d’usage de Blanchot ?

Nous pourrons écouter et discuter les trois interventions suivantes :

Attention vulnérable, par Parham Shahrjerdi

De l’actualité de certains débats sur le messianisme – de Blanchot à Levinas, Derrida et Pelbart, par Mayara Dionizio 

Aminadab, la terre et les profondeurs végétales : un Green Blanchot, par Philippe Lynes

Lien Zoom:

https://u-picardie-fr.zoom.us/j/99041349260?pwd=Mh2U5r0NnnX4uYlci2kd8aWHwCZIA9.1

Deuxième séance du webinaire international Maurice Blanchot / 5 juin 2024

Cette séance sera consacrée aux travaux actuels de deux doctorants et d’un récent docteur. Chaque intervenant proposera une communication de 20 minutes, suivie d’un temps de débat.

Lien Zoom:

https://u-picardie-fr.zoom.us/j/92236169155?pwd=QWRBbVdDN0l1dld4SWVNYUdXYUJwQT09

Alex Obrigewitsch, doctorant, Université de Sussex (Royaume-Uni)

« Pas de la Lettre : Entre Autobiographie et Allothanatographie, Derrida et Blanchot »

Depuis sa première parution, Demeure de Derrida s’est imposée comme la lecture de L’Instant de ma mort de Blanchot qui fait autorité (les deux textes allant jusqu’à partager la couverture du même livre dans leur édition anglaise). Mais par quelle autorité le texte de Derrida revendique-t-il une place aussi centrale ? Par quoi s’impose-t-il et demeure-t-il ? Pas plus qu’une lettre. Cette présentation propose une contre-lecture à l’autorité de la lecture de Derrida à la lettre, en demeurant dans l’esprit errant et itinérant de la pensée de Blanchot et suivant l’exigence de l’écriture. Contestant l’attestation par Derrida du caractère autobiographique du récit de Blanchot, cette communication insiste sur le caractère nécessairement allothanatographique de L’Instant de ma mort : son écriture, comme toute écriture, reste celui d’une autre mort, de la mort d’un autre. Reprenant la lecture du texte de Blanchot derrière Derrida, cette présentation s’oriente vers la lecture du récit avant la lettre, c’est-à-dire de ce qui demeure de son écriture, attestant de l’impossibilité de dire.

Salatyiel Zue Aba’a, doctorant, Université de Picardie – Jules Verne (France)

Blanchot, Levinas, Derrida : une notion de « justice indécidable »

Pendant longtemps, Emmanuel Levinas est resté l’un des interlocuteurs privilégiés de Maurice Blanchot. Ensemble, ils ont centré leur réflexion politique sur la question du langage. Séparément, mais toujours en écho, ils ont établi des notions telles que “le neutre” et l’ “Il y a”, des essais comme L’Entretien infini et Totalité et infini, avec le but de redonner un sens à un monde marqué par la terreur. À partir de 1963, les commentaires de Derrida ont donné un nouveau relief à ces rapports, en les orientant, entre autres, vers une notion de “justice indécidable”. Cette communication intervient dans le contexte d’une thèse de doctorat qui tente de penser l’exercice de la loi en lien à une pensée littéraire et philosophique et de justifier, à travers la responsabilité envers autrui, l’éthique du pouvoir qui émerge dans le langage.

Clément Willer, docteur, Université du Québec à Montréal et Université de Strasbourg

Le surgissement d’une « catastrophe » incontrôlable : une lecture des Impudents de Marguerite Duras (1943) à partir de la critique de Maurice Blanchot dans Le Journal des Débats.

La recension que livre Maurice Blanchot dans le Journal des Débats, en 1943, du premier roman de Marguerite Duras, Les Impudents, est une des premières traces de leur amitié. Les Impudents est l’histoire de Maud Taneran, jeune fille repliée dans une solitude sauvage, cherchant à échapper à un certain nombre de logiques familiales et sociales suffocantes. Sa mère la décrit comme une « catastrophe » énigmatique, incontrôlable. Revenant à la lecture de Maurice Blanchot qui en souligne la critique des aspects les plus « lugubres » de la société moderne, puisant aussi dans La Mort de la nature de l’historienne écoféministe Carolyn Merchant, il s’agira de déplier les significations anti-autoritaires et anti-patriarcales de ce premier roman. Il semble qu’on trouve en effet dans Les Impudents des prémisses de ce que Marguerite Duras nommera « refus sauvage » en 1968, expression associant une dimension que l’on peut qualifier de blanchotienne, celle du refus, et une dimension que l’on peut qualifier d’écoféministe, celle du sauvage.

LANCEMENT D’UN WEBINAIRE INTERNATIONAL MAURICE BLANCHOT

Le principal objectif de ce webinaire est de rassembler et faire dialoguer les chercheurs qui, dans le monde entier, travaillent sur, avec ou à partir de l’œuvre de Blanchot. En particulier, le séminaire peut ouvrir des perspectives à des étudiants en master ou en doctorat. ll reprend en ce sens le travail qui avait été mené à l’Université Paris 7 – Denis Diderot par Christophe Bident, Jonathan Degenève et Jérémie Majorel, avec l’organisation annuelle d’une journée d’études qui, entre 2002 et 2012, avait donné lieu à 68 communications. Sa durée est de 2 heures et il aura lieu quatre fois par an.

Il est organisé par Christophe Bident, professeur des universités, membre du Centre de Recherches en Arts et Esthétique (CRAE) de l’Université de Picardie-Jules Verne, et par Jérémie Majorel, maître de conférences, habilité à diriger des recherches, membre du laboratoire Passages XX-XXI de l’Université de Lyon 2.

PREMIÈRE SÉANCE : BLANCHOT POLITIQUE, AVEC LESLIE HILL

8 mars 2024

à 7h heure de Montréal et New York, 12h heure de Londres, 13h heure de Paris, 21h heure de Tokyo…

Lien de connexion :

https://u-picardie-fr.zoom.us/j/8697149030?pwd=SE12dUtFUnJqWDZKbVZhdzd2WGM2dz09

Read More …